La France consacre près de 32 milliards d’euros à la formation professionnelle soit environ 1,5% de son PIB. Depuis les années 1960, ces sommes n’ont cessé de croître. Certains financements, dont les montants sont parfois considérables, sont parfois affectés à des objectifs flous sans qu’un contrôle approfondi ne soit mené par les pouvoirs publics. D’un outil de promotion sociale, la formation professionnelle est devenue un instrument des politiques de l’emploi.
Ainsi, depuis les années 1970, la formation professionnelle s’est étendue à de nombreuses activités économiques et sociales, salariées comme non-salariées. La loi et le contrat, notamment, permettent cette expansion réalisée dans une grande instabilité normative. Constamment modifiés, les dispositifs d’accès à la formation sont souvent complexes et parfois peu efficaces. Le financement de la formation professionnelle suscite également des interrogations en raison des nombreuses personnes, publiques ou privées, chargées d’intervenir dans ce domaine. Le dispositif peut et doit être amélioré afin de permettre l’expansion de la formation professionnelle là où celle-ci mérite d’être encouragée.
Alors que la formation professionnelle est peu traitée par les juristes, l’ouvrage propose une approche à la fois globale et pragmatique. Destinée à répondre d’abord aux nombreuses interrogations de la pratique, l’oeuvre contient également une réflexion plus fondamentale qui remet le droit positif dans une perspective historique et comparative. Cette approche permet d’avoir une vision critique du système français de formation professionnelle qui, trop souvent modifié, perd en cohérence et en efficacité.
