Au mois de mars 2017, a été publié un rapport intitulé « Anticiper les impacts économiques et sociaux de l’intelligence artificielle ».
Rédigé, sous le double pilotage de France Stratégie et du Conseil national du numérique, ce rapport met en avant trois points.
- L’importance de la donnée : « Du contrôle de la donnée dépend non seulement la protection de la vie privée mais aussi la puissance économique, pour ceux qui parviennent à en tirer profit ».
- La machine au service de l’humain : « Les dispositifs techniques doivent améliorer les capacités ou les conditions de travail, et non augmenter la dépendance ou la mécanisation du travail. Si l’humain intervient dans un processus, il doit conserver un pouvoir de décision ; et si la machine prend une décision, les éléments sur lesquels elle s’est fondée doivent être explicables. Mais parce que certaines tâches répétitives sont ou seront automatisées, il convient d’adapter les formations pour que les travailleurs sachent tirer parti de la machine au lieu d’entrer en concurrence avec elle ».
- La méthode : « La nouvelle technologie suppose un diagnostic partagé et des échanges entre les parties prenantes, à tous niveaux, depuis l’individu jusqu’aux structures nationales, dans les entreprises, les branches, avec les organisations syndicales. C’est pourquoi le rapport appelle à une large concertation sur l’intelligence artificielle et sur les transformations de l’emploi qui en découlent. L’objectif est de permettre aux organisations de s’approprier le potentiel comme les limites de la technologie. Rien ne serait pire que de considérer ces transformations comme inéluctables, alors qu’elles relèvent de choix collectifs soumis à débat ».
